Les risques liés au travail sur écran

Pour de nombreux employés et dans un monde où la course à la modernité s’accélère de jour en jour, travailler sur un ordinateur est devenue une routine. Mais qui dit ordinateur dit forcément écran, et cela entraîne certaines questions qui demandent la mise en place de réponses permettant de solutionner efficacement les problématiques posées par le travail sur ordinateurs.

Quels sont les métiers concernés par le travail sur écran ?

La liste des métiers pour lesquels travailler sur un écran d’ordinateur est une nécessité, se trouve, ces dernières années, en constante évolution. Vous trouverez ci-dessous ceux pour lesquels il représente la plus grande partie de l’activité du salarié.

On trouve en premier lieu les métiers liés au secrétariat.

Entre autres, les secrétaires de direction, médicales, commerciales et juridiques. Également les personnes travaillant d’une manière générale dans l’administration comme les agents administratifs ou encore la compatibilité comme les gestionnaires de paie.

Viennent ensuite les métiers liés directement à l’informatique et aux nouvelles technologies: les métiers de programmeurs informatiques, administrateurs réseaux, les web designers, les consultants et experts informatiques, sans oublier les graphistes, les concepteurs de jeux vidéo et les rédacteurs web.

Il est quasiment impossible de lister la totalité des métiers faisant appel au travail sur écran. Toutefois, on peut considérer que les emplois liés à la bureautique et ceux concernant les nouvelles technologies sont ceux pour lesquels le travail sur outil informatique est indispensable.

Quels sont les risques encourus ?

Travailler sur un écran comporte des risques pour la santé.

Ici, il ne s’agit pas de regarder l’écran de la télévision confortablement installé dans un canapé. La différence réside principalement dans le fait que la visualisation d’images sur une télévision se fait de manière passive : on ne travaille pas, on se contente de regarder un écran, tranquillement, pour le plaisir. Alors qu’au contraire, travailler sur un écran d’ordinateur implique bien la notion de travail et donc de contraintes que l’on impose parfois à son corps dans le but de réaliser une tâche.

Le travail sur écran peut entraîner de nombreux troubles :

1) La fatigue visuelle

Elle est principalement due au principe de fixation, pendant parfois de longues secondes, d’un même point, ce qui nécessite un effort répétitif durant plusieurs heures au cours d’une seule et même journée de travail. Les symptômes de cette concentration parfois excessive sont les suivants :

  • Des maux de tête ;
  • Des éblouissements et une vue qui peut devenir floue ;
  • Des difficultés pour ajuster sa perception lorsque l’on passe d’une vision rapprochée à une vision de loin ;
  • Des paupières lourdes ;
  • Les yeux deviennent secs, tout simplement car lorsque l’on travaille sur écran, le clignement des yeux diminue du fait de leur forte sollicitation. Cela réduit la quantité de larmes et donc l’œil s’assèche et s’irrite ;
  • Une fatigue généralisée.

2) Les troubles musculo-squelettiques (TMS)

Si l’organisation du poste de travail n’est pas adapté, le travail sur écran peut générer de nombreux troubles musculo-squelettiques, notamment dus à de mauvaises postures pendant plusieurs heures d’affilées. Les symptômes principaux sont :

  • Les douleurs dorsales ;
  • Le syndrome du canal carpien ;
  • Des tendinites ;
  • Des douleurs multiples dans les bras, les jambes, le cou ou encore les épaules.


La plupart des TMS sont dues à une position du corps qui n’est pas adaptée au poste de travail. Toutefois, certains TMS peuvent également s’aggraver à cause du stress lié aux contraintes qui sont associées aux tâches à effectuer (réduction des délais pour réaliser un travail, ordre et contrordre, un manque d’information permettant de mener à bien la tâche entreprise, le manque de reconnaissance dans le travail accompli, etc.).

Comment lutter contre les troubles liés au travail sur écran ?

1) Contre la fatigue visuelle

  • L’écran d’ordinateur doit être correctement installé (le haut de l’écran à la même hauteur que les yeux) et les réglages doivent être adaptés (taux de luminosité, contraste, résolution, etc.) ;
  • La lumière naturelle sera privilégiée autant que possible à l’éclairage artificiel. Dans tous les cas, il faut que la lumière ne soit pas éblouissante ou qu’elle soit de trop forte intensité ;
  • Le chauffage ne doit pas être trop élevé, la pièce où est situé le poste de travail doit être aéré régulièrement et l’air doit si possible contenir un certain taux d’humidité ;
  • Il faut penser à cligner régulièrement des yeux afin de stimuler les glandes lacrymales ;
  • L’utilisation d’un collyre pour les yeux secs est recommandé ;
  • Il faut faire des pauses. Cinq minutes toutes les heures. Effectuer par exemple une tâche qui ne nécessite pas l’utilisation de l’écran ou en profiter pour fermer les yeux et massez doucement les paupières.


Par ailleurs il existe des dispositifs ophtalmiques (des verres optiques) qui ont la faculté de pouvoir filtrer avec efficacité une bonne partie de la lumière bleue émanant des écrans afin de soulager les yeux.

2) Pour prévenir l’apparition des TMS

  • Le fauteuil doit être correctement réglé à la morphologie de son utilisateur;
  • La tête doit être placée de manière à suivre le prolongement de la colonne vertébrale. Ainsi, on privilégiera lorsque c’est possible l’utilisation d’un écran situé en face de soi. Par ailleurs, le visage ne doit pas être trop proche de l’écran, pour permettre au regard une lecture confortable;
  • Le dos doit être appuyé contre le dossier du fauteuil et doit rester droit, notamment le bas du dos;
  • Les poignets sont posés sur le bureau, l’utilisation d’un repose poignets permettra de maintenir le poignet bien droit (notamment pour la main utilisant la souris);
  • La meilleure position pour les genoux, les hanches et les coudes, est de former un angle droit. Les pieds doivent être posés bien à plat.


Un poste ergonomique est donc essentiel. Il est également possible d’effectuer de petits exercices simples et efficaces, qui permettent de détendre les muscles sollicités en position assise et statique durant une longue période.

La question du télétravail

Le télétravail, suite à la pandémie du Covid-19, s’est imposé comme une solution permettant aux salariés de continuer leurs activités salariales et ainsi permettre aux entreprises d’assurer un certain nombre de missions.

Il faut alors avoir conscience que les bonnes pratiques liées à l’utilisation de l’outil informatique et donc du travail sur écran, doivent pouvoir être également mises en place lorsque l’on travaille de chez soi.

Bien entendu, il ne s’agit pas de reproduire à l’identique son environnement de travail mais de prendre garde à conserver certains réflexes.

Par exemple, le télétravail se fait majoritairement à l’aide d’un ordinateur portable ou d’une tablette, ces derniers augmentent le risque de survenue de TMS.

  • Il faut donc veiller à se trouver un lieu où l’on peut utiliser correctement l’écran de l’ordinateur qui est sûrement plus petit que celui présent au bureau, notamment en se positionnant correctement face à lui ;
  • L’utilisation d’une souris sera plus confortable que le pavé tactile. Dans le même ordre d’idée, un clavier comme celui utilisé pour un ordinateur fixe sera là aussi à privilégier.


Le télétravail étant seulement en train de se mettre en place, de nouvelles idées permettant de vivre au mieux son activité salariale à distance du lieu où se trouve l’entreprise, verront très certainement le jour dans les années à venir.

Les conséquences d’une mauvaise gestion des risques générés par le travail sur écran

Les problèmes de santé liés au travail sur écran sont en constante augmentation depuis les années 90, en témoignent le nombre d’arrêts maladie et de maladies professionnelles pour des problèmes liés aux troubles visuels et encore plus aux TMS. La prévention doit être la clé pour permettre d’enrayer ces problématiques.

Il faut savoir qu’actuellement, les TMS sont la première cause de maladie professionnelle en France.

Le problème ne s’arrête pas là, puisqu’il existe un important nombre de salariés qui n’effectuent pas la démarche de signaler les douleurs, gênes et autres problèmes dont ils sont victimes à cause du travail sur écran.

Cela entraîne un manque à gagner pour les entreprises ainsi qu’un mal-être des salariés.

Ce phénomène est donc à prendre rapidement en considération et il faut veiller à ce que les salariés concernés puissent accéder à un environnement de travail adapté qui leur permettra d’assurer la pérennité de l’entreprise ou de l’administration où ils travaillent.

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