Tous les secteurs d’activité sont exposés à des risques. La chute de hauteur est un accident qui survient chez certains travailleurs. Elle peut parfois causer de graves dommages à l’employé et porter préjudice à l’employeur.
Pour pallier ce problème, l’employeur doit remplir ses obligations et assurer la sécurité de son employé en mettant en place des actions préventives.
Quelles sont les causes, les conséquences et les méthodes de prévention des chutes de hauteurs ?
Découvrez tout sur cet accident de travail.
Qu’est-ce qu’une chute de hauteur ?
La chute de hauteur ou chute de dénivellation est un accident qui survient lors d’un travail en élévation (en hauteur) ou en bordure d’une fosse, d’une tranchée. Un employé qui travaille sur une plateforme, un échafaudage, un pylône, un toit ou sur une charpente, est exposé à d’énormes risques.
La chute de hauteur fait partie des accidents de travail les plus courant auxquels les salariés sont exposés. Elle constitue une cause de nombreux décès, d’arrêt de travail et d’incapacité de travail.
Quels sont les secteurs exposés aux chutes de hauteur ?
Tous les secteurs d’activité comportent des risques de chute de hauteur, mais cet accident de travail survient plus souvent dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. Cela est dû au fait que les travailleurs de ce secteur d’activité travaillent le plus souvent en hauteur ou au bord d’un trou ou d’une tranchée.
Quel est l’impact d’une chute de hauteur sur le travailleur et son employeur ?
La chute de hauteur a des répercussions graves aussi bien sur les employés que sur les employeurs. En effet, les victimes de cet accident finissent avec des dommages corporels importants. Certains employés en meurent sur le coup. D’autres finissent dans le coma, ou avec une paralysie des membres. Certains se retrouvent également avec des hémorragies internes et des fractures.
Au-delà de cela, la victime et sa famille peuvent être atteintes émotionnellement et psychologiquement. Certaines victimes ne pourront plus jamais travailler de leur vie. Cela peut entraîner chez eux une dépression et la perte de l’envie de vivre, de se battre.
À cela s’ajoutent le traumatisme des coéquipiers et la naissance d’éventuels malaises chez les collaborateurs de la victime. Certains se sentiront coupables du fait de n’avoir pas pu protéger ou sauver la victime. Certains pourraient également perdre confiance en leur employeur en ce qui concerne leur sécurité. Dans certains cas, les membres de l’équipe doivent bénéficier d’une assistance psychologique.
Une entreprise dont le salarié subit une chute de hauteur encourt des risques de types financiers, mais aussi des poursuites judiciaires.
Si l’entreprise a été négligente dans le respect de certaines règles et conditions de sécurité, elle en paiera certainement le prix. Elle peut voir ses cotisations sociales augmenter, devoir réparer le prejudice causé et se voir soumise à une amende.
Comment prévenir une chute de hauteur ?
La prévention des chutes de hauteur se fait en deux étapes principales:
- L’évaluation des risques.
- La prévention proprement dite.
L’évaluation des risques professionnels
Pour prévenir les chutes de hauteur dans une entreprise, il faut en premier lieu identifier les risques auxquels sont soumis les employés de l’entreprise. Cette étape est très importante puisqu’elle permet d’apporter à titre préventif des solutions qui aideront à éviter ces déconvenues.
L’évaluation des risques professionnels représente le pilier de la prévention. C’est un principe énuméré dans les articles L.4121-2 et L.4121-3 du Code du travail.
L’évaluation des risques est matérialisée par un Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) dont la formalisation incombe à l’employeur puisqu’il a l’obligation d’assurer la sécurité de ses salariés. Cette évaluation peut être menée par un salarié compétent (formé à l’évaluation des risques) ou par un préventeur externalisé (Intervenant en Prévention des Risques Professionnels). Il effectuera cette évaluation en collaboration avec les salariés et surtout avec le Comité Social et Economique (CSE) si l’entreprise en a un.
Le DUERP permet de recenser, de classer et d’étudier les risques auxquels est soumis chaque poste de travail afin de mener des actions pour les éviter, les corriger ou les supprimer.
Le risque de survenue des chutes de hauteur s’amenuise considérablement une fois que l’employeur prend connaissance des facteurs pouvant les entraîner et met sur pied des actions de préventions.
La prévention proprement dite
En dehors de l’évaluation des risques, un employeur qui veut éviter à ses employés les chutes de hauteurs doit prendre quelques dispositions.
Lorsque le travail en hauteur ne peut se faire à cause de conditions inadaptées, l’employeur doit prévoir pour son employé, des outils qui pourront lui permettre de travailler depuis le sol. Il peut s’agir d’Equipements de Prévention Collectifs EPC comme les escaliers, les rambardes, les échelles à crinolines de monte-charge ou les ascenseurs. Il est également possible d’utiliser des tables élévatrices.
Quand la mise en place d’Equipements de Protection Collectifs ne peut être faite, l’employeur doit mettre à disposition des Equipements de Protection Individuels (EPI) et veiller à ce que ses salariés les utilisent correctement. Pour prévenir le risque de chute de hauteur, l’EPI généralement utilisé est le harnais.
Il serait grave et dangereux pour un employeur de laisser son employé travailler en hauteur alors qu’il pourrait chuter à cause d’un équipement en mauvais état ou un poste de travail pas sécurisé.