Tout savoir sur les risques liés à l’activité physique au travail

Il est admis que pratiquer une activité physique régulière est essentiel pour maintenir la forme et rester en bonne santé. Mais qu’en est-il du cas de l’activité physique au travail ou l’activité physique en entreprise? Si elle permet dans une certaine mesure de maintenir la forme par sa régularité, elle n’est pas sans risque pour l’employé ou salarié. Quelles peuvent en être les consequences? Quelles en sont les causes? Certains travailleurs sont-ils plus touchés que d’autres? Quelles sont les obligations de l’employeur à ce niveau? Autant de questions qui se posent et auxquelles nous allons répondre.

Quelles sont les conséquences des risques liés à l’activité physique en entreprise ?

L’activité physique en entreprise n’est pas sans risque pour la personne qui la pratique, elle peut conduire à de graves conséquences sur la santé sur le long terme. En général, cela commence par de simples cas de fatigue ou de douleurs à certaines parties du corps et peut aller jusqu’à des cas de handicap ou d’inaptitude à travailler. En pratique, on peut classer les conséquences de l’activité physique au travail en trois catégories, à savoir : des maladies professionnelles, des accidents au travail et de la difficulté à maintenir un emploi. Dans la catégorie des maladies professionnelles, le plus fréquent est les TMS ou les troubles musculo-squelettiques. Cette maladie affecte entre autres les muscles, les tendons et les nerfs. On peut également évoquer des maladies telles que les lombalgies, les maladies cardio-vasculaires ou encore les pathologies de membres inférieurs. Dans le cas des accidents de travail, l’activité physique peut conduire à un risque traumatique. En cas de heurts ou de chute, le salarié peut s’attendre à avoir des plaies, des déchirures, des fractures, des coupures, des luxations, des entorses, etc. En dernier, la difficulté à maintenir l’emploi survient lorsque le salarié est dans l’incapacité à travailler, ce qui découle à une declaration d’inaptitude au poste de travail ou à un arrêt de travail.

Quels sont les facteurs du risque lié à l’activité physique au travail?

Les facteurs de risque qui peuvent engendrer des maladies professionnelles comme les TMS ou des accidents de travail sont multiples et possèdent différentes origines.

On évoque en premier les facteurs liés à l’individu, soit les caractéristiques propres du salarié. Il faut savoir que pour réaliser une tâche donnée, l’astreinte du salarié varie en fonction de son âge, son sexe, ses capacités physiques et son état de santé.

Ensuite, il y a les facteurs biomécaniques qui ont un impact direct sur le corps. Cela englobe des paramètres tels que la répétitivité, la force, le maintien de la posture et la durée de l’activité. Sur le long terme, cela conduit à la détérioration progressive des tissus, d’où les TMS.

Puis, il y a les facteurs psychosociaux comme les rapports sociaux au travail. Une mauvaise relation avec la hiérarchie et les collègues peuvent influencer l’état d’esprit dans lequel le salarié travaille. Il y a l’insécurité de la situation de travail, le conflit de valeur et les exigences émotionnelles.

En dernier lieu, on cite les facteurs liés à l’entreprise qui comprend les méthodes de management, la formation du personnel, les procédures et autres.

Quels secteurs sont touchés par les risques liés à l’activité physique ?

L’activité physique au travail couvre un grand nombre de secteurs d’activité, mais ils ne sont pas tous compris dans le cadre des risques liés à l’activité physique en entreprise. En vérité, les risques concernent les salariés ou employés qui font de la manutention manuelle. Selon le Code du travail dans l’article R. 4541-2, la manutention manuelle regroupe toutes les opérations de transport ou de soutien d’une charge qui requièrent un effort physique de la part d’un ou plusieurs travailleurs. Dans lesdites « opérations » sont comprises les actions telles que le levage, la poussée, la pose, la traction, le déplacement et le port de charges lourdes. De nombreux métiers sont concernés, cela va de l’agent d’entretien au ripeur, en passant par le personnel technique et l’Agent territorial spécialisé des écoles maternelles ou ATSEM. Dans le cas d’une collectivité territoriale, chaque poste de travail est concerné par le risque du travail physique. En effet, il faut savoir que l’ensemble des services amènent les travailleurs à réaliser un port ou un déplacement de charges de manière occasionnelle, répétée ou continue.

Quels sont les moyens de prévention ?

Pour éviter les risques liés à l’activité physique au travail, il faut persuader l’entreprise ou la société de s’engager et de construire une action préventive. Ensuite, l’entreprise et ses différents partenaires doivent se concerter pour mettre en place des outils, des moyens et des méthodes pour conduire une action préventive. En pratique, une action préventive classique consiste à réaliser 4 étapes, à savoir : convaincre, construire, conduire et évaluer. Les moyens de prévention TMS utilisés sont des formations pour permettre aux salariés de disposer de connaissances essentielles pour mener à bien le travail au sein de l’entreprise. Cette formation doit avoir comme intervenant un formateur certifié, qui est intégré à un organisme de formation habilité par une entreprise ou par l’Assurance Maladie — Risques professionnels. La formation en question traite de différentes situations vécues par les salariés, dont les situations de risque lié à l’activité physique au travail ou en entreprise. Mais avant la formation, il y a surtout l’utilisation d’équipement d’aide à la manutention pour réaliser des actions telles que le port de charges lourdes.

Quelles sont les obligations de l’employeur ?

L’employeur doit en tout premier lieu, supprimer ce risque si cela est possible. Dans le cas contraire, il doit adapter le travail à l’homme, c’est-à-dire adapter le poste de travail ou encore mettre des outils d’aide à la manutention à disposition. Enfin, selon le Code du travail, dans l’article R4541-8, un employeur est dans l’obligation de former à la prévention des risques tous les salariés dont l’activité comporte des opérations de manutention. Il doit en premier lieu informer les salariés sur les risques encourus lorsque les opérations ne sont pas réalisées en suivant une technique correcte. Cela doit tenir compte des facteurs individuels, définis dans l’article R4541-6 du Code de Travail. Une fois bien informés sur les risques, les salariés doivent ensuite suivre une formation adéquate sur la sécurité dans la pratique d’une opération de manutention manuelle. La formation doit avoir un caractère informatif et pratique. La partie informative doit renseigner les salariés sur les notions d’anatomie, de physiologie et de pathologie. La partie pratique doit permettre aux salariés de disposer des gestes et des postures techniques pour prévenir de l’usure au travail.

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