Un nouveau plan de prévention des accidents du travail vise à renforcer la sécurité des travailleurs vulnérables

Un nouveau plan de prévention des accidents du travail vise à renforcer la sécurité des travailleurs vulnérables

Le gouvernement a récemment annoncé la mise en place d’un plan de prévention des accidents du travail graves et mortels, qui se déploiera progressivement jusqu’en 2025. Ce plan cible principalement les travailleurs vulnérables, tels que les jeunes et les travailleurs intérimaires. Malgré une baisse due aux confinements, le nombre d’accidents du travail n’a pas diminué au cours de la dernière décennie. Afin d’améliorer la sécurité au travail, un nouveau plan de prévention des accidents graves et mortels a été annoncé en 2022.

Le plan reconnaît le risque accru d’accidents dans de nouveaux environnements de travail, en particulier pour les travailleurs vulnérables. Le manque d’encadrement lors de la prise de poste et le manque de temps d’adaptation les exposent à des risques accrus. Afin de remédier à cela, le plan prévoit une meilleure formation des employeurs et des maîtres de stage grâce à un « parcours d’accueil« . Son objectif est de permettre aux nouveaux employés de se familiariser avec les situations dangereuses et de savoir comment réagir en cas de difficultés. Ce dispositif sera d’abord expérimenté dans certaines entreprises volontaires avant d’être potentiellement étendu à l’ensemble du pays.

Une attention particulière est accordée à la sensibilisation des jeunes et des travailleurs détachés. Les réseaux sociaux et les outils numériques sont mobilisés pour diffuser une websérie de prévention réalisée par l’INRS, afficher des affiches de sécurité sur les équipements et organiser un concours sur la santé et la sécurité au travail afin de sensibiliser les élèves et les apprentis.

Les travailleurs détachés, notamment ceux provenant de l’Union européenne, présentent également un risque élevé d’accidents graves. Le plan prévoit donc de diffuser des messages de prévention à leur intention, traduits dans plusieurs langues. Cette mesure vise à mieux les informer sur la santé et la sécurité au travail, notamment en ce qui concerne leur droit de retrait lorsqu’ils se trouvent dans une situation dangereuse. Les secteurs principalement concernés sont l’agriculture, la construction et la maintenance industrielle.

L’amélioration de la connaissance des risques professionnels est un autre objectif clé du plan. Parmi les principaux dangers graves et mortels figurent les accidents routiers, les accidents liés à l’utilisation des machines et les chutes de hauteur. Une attention particulière sera portée à cette dernière catégorie, notamment en améliorant les moyens de protection sur les chantiers. Le plan prévoit également le développement d’un nouvel outil d’analyse des données afin de mieux comprendre les causes et les circonstances des accidents.

Enfin, le plan vise à mieux soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) dont les accidents graves et mortels représentent un quart du total des accidents du travail. Les ressources existantes seront renforcées ou mises à jour. Les guides répertoriant les dangers les plus fréquents par secteur seront réactualisés par l’INRS et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics.

La méconnaissance des dangers de la sédentarité au travail nuit gravement à la santé

La méconnaissance des dangers de la sédentarité au travail nuit gravement à la santé

La sédentarité au travail a des conséquences néfastes sur la santé, notamment en ce qui concerne les pathologies cardiovasculaires, le diabète de type 2, les cancers, l’obésité, les troubles musculosquelettiques (TMS) et les effets sur la santé mentale. Les postures sédentaires constituent un enjeu majeur de santé au travail qui nécessite une évaluation et des mesures préventives. De plus en plus de salariés passent leurs journées assis, notamment devant un écran, et le développement du télétravail contribue à cette sédentarité.

Le fait de rester immobile à son poste de travail pendant de longues heures représente un risque avéré pour la santé. Malheureusement, le travail sédentaire est souvent méconnu ou ignoré en tant que facteur de risque pour de nombreuses maladies.

Des études ont montré que les personnes exposées aux postures sédentaires présenteraient un taux de mortalité toutes causes confondues plus élevé, notamment en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires.

De plus, d’autres effets néfastes sur la santé sont associés à un comportement sédentaire au travail, tels que différents types de cancers (poumons, utérus, pancréas, seins, ovaires), des risques psychosociaux élevés liés au stress, au burn-out, à l’irritabilité, au manque de reconnaissance, à l’isolement, au bruit (notamment en open space), aux maux de tête, des troubles musculosquelettiques tels que des lombalgies et des douleurs dorsales, l’obésité et l’incontinence masculine.

Pour prévenir les risques liés à la sédentarité au travail, il est du devoir de l’employeur, dans le cadre de son obligation générale de sécurité, d’agir sur les équipements de travail et sur l’organisation du travail.

Afin d’aider les professionnels de la prévention, l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) a élaboré une nouvelle brochure. Celle-ci vise à identifier les postures sédentaires, à comprendre leurs effets sur la santé et à prévenir les risques professionnels qui y sont associés.