Lutte contre le risque routier : Une approche sectorielle recommandée

Lutte contre le risque routier : Une approche sectorielle recommandée

Lors de sa séance plénière du 28 novembre 2022, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) a émis neuf recommandations visant à combattre l’insécurité routière. L’une de ces recommandations concerne spécifiquement le monde professionnel. Il est proposé de mobiliser les branches professionnelles, étant donné que le risque routier demeure la principale cause d’accidents mortels au travail.

Plus précisément, la recommandation vise à développer des actions de prévention ciblées dans les secteurs d’activité identifiés comme prioritaires. Une analyse approfondie de l’activité en lien avec la branche professionnelle concernée (taux d’accidents, métiers impliqués, typologie des entreprises, indicateurs clés de l’activité, contexte socio-économique, etc.) permettra d’élaborer des messages et des actions de prévention pertinents, en particulier à l’attention des PME/TPE et des artisans.

Afin d’encourager ces entreprises à agir concrètement contre le risque routier, un plan d’action propose de mobiliser au niveau territorial les organisations professionnelles, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics. L’objectif est de créer une synergie entre ces acteurs afin de mettre en place des mesures efficaces de sensibilisation et de prévention routière adaptées aux réalités spécifiques de chaque secteur professionnel.

En impliquant activement les parties prenantes et en adoptant une approche sectorielle, il est espéré que ces actions contribueront à réduire de manière significative les accidents de la route liés au travail et à promouvoir une culture de sécurité routière au sein des entreprises.

Les travailleurs saisonniers : Une vulnérabilité accrue face aux risques professionnels »

Les travailleurs saisonniers : Une vulnérabilité accrue face aux risques professionnels »

Les travailleurs saisonniers sont confrontés à des risques professionnels plus élevés en raison de plusieurs facteurs.

Tout d’abord,

la plupart des emplois saisonniers ne nécessitent aucune formation spécifique, ce qui signifie que ces travailleurs sont souvent moins qualifiés et ont moins d’expérience que leurs homologues à temps plein. Ils peuvent donc ne pas maîtriser tous les aspects de leur travail et ne pas être familiarisés avec les règles de sécurité et d’hygiène. De plus, en raison de la nature de leur travail, ils sont constamment confrontés à de nouveaux environnements, de nouvelles équipes et de nouvelles méthodes, ce qui les expose à des accidents et à une fatigue accrue.

Les travailleurs saisonniers sont souvent employés dans des lieux de travail temporaires qui ne sont pas aussi bien conçus que les locaux permanents, ce qui augmente les risques pour leur sécurité. De plus, ils sont souvent soumis à des rythmes de travail intenses, avec des horaires atypiques et des journées découpées pour faire face aux pics d’activité. Cela peut entraîner une fatigue physique et psychique.

Ces travailleurs ont également moins de temps de repos, car ils sont souvent logés dans des conditions précaires loin de chez eux. De plus, l’ambiance festive dans laquelle ils travaillent peut les pousser à négliger leur récupération et à adopter des comportements peu sains. De plus, en raison de leur jeunesse, ils peuvent présenter des comportements à risque et un sentiment d’invulnérabilité qui les expose davantage aux dangers.

Il est donc essentiel de mettre en place des mesures de prévention spécifiques pour protéger la santé et la sécurité  des travailleurs saisonniers. Les employeurs doivent prendre le temps d’intégrer ces travailleurs en leur fournissant les explications, la formation et l’adaptation nécessaires. Ils doivent également évaluer et prévenir les risques spécifiques aux postes occupés par les saisonniers. Cela implique de formaliser une évaluation des risques et d’identifier les postes à risque particulier. Une bonne intégration au sein de l’équipe de travail est également essentielle pour prévenir les accidents.

En conclusion, il est crucial de reconnaître les risques auxquels sont exposés les travailleurs saisonniers et de prendre des mesures de prévention adéquates pour assurer leur sécurité et leur bien-être tout en garantissant leur efficacité au travail.

Travail et canicule

Travail et canicule

Droits des salariés, télétravail et obligations de l’employeur

En cas de fortes chaleurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, l’employeur est tenu de prendre des mesures préventives pour protéger la santé des salariés. Lorsque Météo France émet une alerte « vigilance rouge » canicule dans un département, l’employeur doit réévaluer quotidiennement les risques d’exposition en fonction de l’évolution de la température et des travaux à effectuer.

Pour les travailleurs en extérieur, tels que ceux du BTP, des dispositions spécifiques sont à prendre. L’employeur doit protéger les postes de travail contre les fortes chaleurs, mettre à disposition un local de repos adapté, fournir au moins 3 litres d’eau potable et fraîche par jour par salarié, et s’assurer que les équipements de protection individuelle sont adaptés aux conditions chaudes.

La loi ne mentionne pas de température maximale spécifique permettant aux salariés d’exercer leur droit de retrait. Cependant, lorsque la chaleur dépasse 30°C pour un travail sédentaire ou 28°C pour un travail physique, elle peut constituer un risque pour les salariés. Dans ce cas, un salarié peut exercer son droit de retrait s’il estime être en danger et que l’employeur n’a pas pris de mesures préventives adéquates.

L’employeur a également des obligations légales en cas de canicule. Il doit élaborer un plan de gestion interne, effectuer une évaluation des risques, contrôler les bâtiments et les équipements, informer les salariés sur les moyens de prévention, fournir de l’eau potable, adapter les horaires de travail si nécessaire, et mettre à disposition des moyens de protection et de rafraîchissement.

En cas de non-respect de ces obligations, le salarié peut signaler les manquements aux services de l’inspection du travail ou au comité social et économique (CSE). De plus, si le salarié estime raisonnablement être confronté à un danger grave et imminent, il peut exercer son droit de retrait.

En ce qui concerne le télétravail, le ministère du Travail recommande de le privilégier lorsque cela est possible en cas de fortes chaleurs. La liste des salariés bénéficiant du télétravail doit être réexaminée, en accordant une attention particulière aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de pathologies chroniques ou en situation de handicap.

Il est important de noter que la définition précise de la canicule n’est pas mentionnée dans le Code du Travail. Cependant, les employeurs ont l’obligation de garantir la sécurité des salariés et doivent prendre les mesures appropriées en cas de fortes chaleurs et d’épisodes caniculaires.

En conclusion, il est essentiel que les employeurs respectent leurs obligations légales pour assurer la protection des salariés en cas de canicule. La vigilance, la planification et l’adaptation sont indispensables pour prévenir les risques liés aux fortes chaleurs au travail.