Optimiser la Protection des Mains au Travail : Bien Choisir et Entretenir ses Gants

Optimiser la Protection des Mains au Travail : Bien Choisir et Entretenir ses Gants

Portés en l’absence d’autres moyens de protection (cf. encadré), les gants jouent un rôle crucial dans la préservation de l’intégrité cutanée des mains. Cependant, le choix du bon gant demeure impératif.

Dans le dessein de sensibiliser les entreprises à l’usage adéquat des gants de protection, l’INRS met à disposition quatre nouvelles affiches. L’objectif est de rappeler que le choix d’un gant doit prendre en compte l’ensemble des risques auxquels les utilisateurs sont exposés, les exigences de la tâche à accomplir, ainsi que les caractéristiques physiologiques des travailleurs.

Valérie Genevès, experte en assistance à l’INRS, souligne que si l’importance du port de gants de protection est aujourd’hui bien comprise, la difficulté réside souvent dans l’adéquation inappropriée de ces gants à la situation de travail.

Il existe une diversité considérable de gants, et leur composition matérielle détermine leur performance face à différents risques tels que les coupures, les expositions aux produits chimiques et aux agents biologiques. Par exemple, l’utilisation d’un gant fin à usage unique ne garantit pas une résistance suffisante contre les coupures et piqûres, et devrait donc être réservée à des manipulations où la main n’est pas directement en contact avec un produit chimique, sauf incident.

Deux nouvelles affiches mettent l’accent sur le « bon choix » des gants de protection, soulignant que l’évaluation des risques est une étape préalable indispensable. Pour aider les entreprises dans cette démarche, l’INRS propose Protecpo, un outil en ligne permettant d’identifier les matériaux adaptés à la protection cutanée contre certains produits chimiques. La norme FD CEN ISO/TR 8546 offre également des indications sur les performances des différents gants de protection disponibles sur le marché.

Il est essentiel qu’un gant s’ajuste parfaitement à la main de l’opérateur. Un gant trop serré peut entraver les mouvements, tandis qu’un gant trop court ne garantit pas une protection optimale du poignet. L’évaluation des risques peut ainsi conduire l’employeur à fournir des gants avec des manchettes.

Deux nouvelles affiches insistent sur la nécessité de vérifier l’état des gants avant usage. Des gants endommagés ne fourniront pas une protection adéquate, et un gant percé peut donner un faux sentiment de sécurité. La vérification peut se faire visuellement ou en testant l’étanchéité des gants.

Enfin, un rappel est fait sur le fait que la protection individuelle, incluant les gants, est le dernier recours contre les risques professionnels, à mettre en œuvre uniquement si la suppression du risque ou la protection collective sont impossibles ou insuffisantes, conformément aux principes généraux de prévention du Code du travail.

Prévention de la détresse psychologique au travail

Prévention de la détresse psychologique au travail

La détresse psychologique des salariés, résultant de l’exposition aux risques psychosociaux (RPS) au travail, nécessite une prévention proactive. Les RPS, identifiés par le sociologue Michel Gollac, englobent divers facteurs tels que l’intensité de la charge de travail, le temps de travail, l’autonomie, les rapports sociaux, les conflits de valeur, ainsi que les violences internes et externes à l’entreprise.

Évaluation des Risques et Reconnaissance

L’évaluation des risques psychosociaux grâce au Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP) est essentielle. Les entreprises doivent reconnaître que ces risques peuvent entraîner des conséquences néfastes sur la santé mentale, physique et sociale des employés. La reconnaissance des facteurs de risques, tels que le stress, l’autonomie limitée, et les conflits, est cruciale pour mettre en place des mesures préventives efficaces.

Conséquences et Reconnaissance du Burn-out

Bien que le burn-out ne soit pas officiellement diagnostiqué, ses symptômes, analysés dans le contexte professionnel, peuvent causer des troubles mentaux et physiques graves. Il est important de reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle, même en l’absence d’un tableau dédié, et de permettre aux salariés de faire des demandes de reconnaissance en ce sens.

Rôle du Comité Social et Économique (CSE)

Le CSE joue un rôle crucial dans la prévention des risques psychosociaux. Il formule des propositions visant à améliorer les conditions de travail, à protéger la santé mentale des employés et à garantir des garanties collectives complémentaires. Le CSE a le droit de réaliser des inspections régulières en matière de santé, sécurité et conditions de travail, et peut faire appel à un expert en cas de risque grave ou de projet important.

Protection du Salarié et Recours

La Cour de cassation accorde une attention particulière au salarié en détresse psychologique. La jurisprudence vise à protéger contre les licenciements discriminatoires liés à cette détresse, mettant la charge de la preuve sur l’employeur. Les salariés ont le droit de faire reconnaître une détresse psychologique comme accident du travail, si elle remplit les conditions établies par la CPAM.

Conclusion

La prévention de la détresse psychologique au travail nécessite une approche holistique, de l’évaluation des risques à la reconnaissance des conséquences graves. L’implication proactive de l’employeur, le rôle du CSE et la protection juridique des salariés sont des éléments essentiels pour créer un environnement de travail sain et durable.

Précautions Hivernales dans le BTP : Conseils de l’OPPBTP

Précautions Hivernales dans le BTP : Conseils de l’OPPBTP

Avec l’arrivée du grand froid, quelles mesures de prévention les entreprises du BTP devraient-elles prendre ? L’OPPBTP se penche sur des aspects tels que le monoxyde de carbone, le radon, la sécurité routière, et prodigue des conseils avisés.

Prévention du Monoxyde de Carbone et Surveillance des Signes d’Intoxication

L’OPPBTP met en garde contre les risques liés au monoxyde de carbone, soulignant qu’il peut se former « dans certaines situations, lorsque l’on met en marche son moteur de voiture dans un garage, même ouvert, ou lorsque le pot d’échappement du véhicule est obstrué par de la neige à la suite d’une tempête ». Il recommande de surveiller les signes d’intoxication tels que maux de tête, nausées ou troubles digestifs, et en cas de symptômes, d’aérer rapidement l’espace et d’appeler les secours.

Mesure du Radon avant l’Hiver

À l’approche de l’hiver, l’OPPBTP encourage la mesure du radon, un gaz potentiellement dangereux. Ce gaz peut s’accumuler dans des espaces clos, et la mesure est particulièrement importante pour certaines activités en sous-sol ou au rez-de-chaussée des bâtiments. Les compagnons sont invités à consulter la carte du potentiel radon des communes de France et à utiliser des détecteurs solides de traces nucléaires (DSTN) de fournisseurs accrédités.

Équipement Antidérapant pour les Véhicules

Depuis le 1er novembre 2021, les entreprises du BTP doivent équiper certains véhicules de dispositifs antidérapants (pneus neige, chaînes ou chaussettes) en période hivernale. Cette obligation concerne les véhicules de transport de personnes et de marchandises. Les préfets peuvent déterminer les communes concernées par cette obligation.

Mesures de Prévention Collective et Individuelle

L’OPPBTP souligne l’importance pour les entreprises d’aménager les postes de travail en offrant un chauffage adapté, l’accès à des boissons chaudes, et des moyens de séchage ou stockage de vêtements de rechange. Il recommande également d’organiser le travail en extérieur de manière planifiée, de limiter le temps d’exposition au froid, et de fournir des vêtements et équipements de protection thermique. Les employeurs doivent consulter la médecine du travail et le CSE, traiter le risque lié au froid dans le DUER, et mettre en place des mesures préventives adaptées.

L’OPPBTP offre des conseils pratiques et encourage la vigilance face aux divers risques hivernaux dans le secteur du BTP.

Travail en Extérieur : Nouveau Guide pour Prévenir les Vagues de Froid

Travail en Extérieur : Nouveau Guide pour Prévenir les Vagues de Froid

Les conditions météorologiques, en particulier le froid, peuvent affecter les travailleurs en extérieur. Un guide récemment publié par les autorités offre des recommandations pour la saison hivernale 2023-2024. L’évaluation du risque lié au travail par temps froid est cruciale.

Bien qu’aucune disposition ne fixe une température minimale au travail, l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) souligne qu’une température inférieure à 5°C comporte des risques importants pour la santé des travailleurs (malaises, hypothermie, etc.).

Les travailleurs en extérieur sont particulièrement exposés au risque de froid, nécessitant la mise en place de mesures de protection, notamment par temps actuel.

Il est rappelé que l’employeur doit assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs (Code du travail, art. L. 4121-1 et suivants). Cela inclut la prise en compte des risques liés au froid dans le document unique d’évaluation des risques (DU) et la création d’un plan d’actions corrigeant ces risques.

Les Mesures de Précaution à Adopter

Un guide national de prévention souligne que l’employeur doit prendre des mesures collectives et individuelles. Ce guide a été actualisé pour l’hiver en cours. Les mesures de protection sont classées en plusieurs catégories :

  1. Aménagement des Postes de Travail
    • Des ajustements techniques, tels que des moyens de séchage, des espaces de stockage pour les vêtements de rechange, la fourniture de boissons chaudes, le chauffage des abris sur les chantiers, et des aides à la manutention manuelle, peuvent réduire les risques.
  2. Réorganisation du Travail
    • Face à la baisse des températures, une réorganisation du travail s’impose. Cela inclut la limitation du temps d’exposition au froid, des pauses et un temps de récupération supplémentaire, l’adaptation des rythmes de travail en fonction des conditions climatiques, et l’évitement du travail isolé.
  3. Fourniture de Vêtements et d’Équipements Adaptés
    • Les vêtements et équipements fournis doivent offrir une protection adéquate sans compromettre la mobilité et la dextérité nécessaires aux missions. Ils doivent également être compatibles avec d’autres équipements de protection individuelle.
  4. Lutte Contre le Monoxyde de Carbone
    • En cas d’utilisation d’appareils générant du monoxyde de carbone, des précautions spéciales s’appliquent. Il est essentiel de suivre les recommandations des autorités, en particulier dans les locaux professionnels fermés, en réalisant des contrôles réguliers d’appareils à combustion.

En mettant en œuvre ces mesures, les employeurs contribuent à assurer la sécurité et le bien-être des travailleurs confrontés aux rigueurs de l’hiver.

Lutte contre le risque routier : Une approche sectorielle recommandée

Lutte contre le risque routier : Une approche sectorielle recommandée

Lors de sa séance plénière du 28 novembre 2022, le Conseil national de la sécurité routière (CNSR) a émis neuf recommandations visant à combattre l’insécurité routière. L’une de ces recommandations concerne spécifiquement le monde professionnel. Il est proposé de mobiliser les branches professionnelles, étant donné que le risque routier demeure la principale cause d’accidents mortels au travail.

Plus précisément, la recommandation vise à développer des actions de prévention ciblées dans les secteurs d’activité identifiés comme prioritaires. Une analyse approfondie de l’activité en lien avec la branche professionnelle concernée (taux d’accidents, métiers impliqués, typologie des entreprises, indicateurs clés de l’activité, contexte socio-économique, etc.) permettra d’élaborer des messages et des actions de prévention pertinents, en particulier à l’attention des PME/TPE et des artisans.

Afin d’encourager ces entreprises à agir concrètement contre le risque routier, un plan d’action propose de mobiliser au niveau territorial les organisations professionnelles, les partenaires sociaux et les pouvoirs publics. L’objectif est de créer une synergie entre ces acteurs afin de mettre en place des mesures efficaces de sensibilisation et de prévention routière adaptées aux réalités spécifiques de chaque secteur professionnel.

En impliquant activement les parties prenantes et en adoptant une approche sectorielle, il est espéré que ces actions contribueront à réduire de manière significative les accidents de la route liés au travail et à promouvoir une culture de sécurité routière au sein des entreprises.

Prévention des Lésions Oculaires chez les Marins Professionnels : Un Appel à la Sensibilisation

Prévention des Lésions Oculaires chez les Marins Professionnels : Un Appel à la Sensibilisation

Au cours des cinq dernières années, l’Enim a documenté 252 accidents du travail maritime (ATM) causant des lésions oculaires. Bien que relativement rares par rapport à l’ensemble des ATM dans le secteur maritime, ces incidents ont eu des conséquences significatives, entraînant 6885 jours d’arrêt de travail et générant des paiements sociaux totalisant 291 361 €. Ces résultats, extraits d’une étude menée par l’IMP en 2022 pour l’Enim, soulignent la gravité potentielle des lésions oculaires chez les marins. Une analyse détaillée de la statistique des accidents oculaires par secteur maritime est consultable dans un dossier web disponible sur le site de l’IMP.

Promotion de l’Utilisation des Équipements de Protection Oculaire (EPI)

Malgré la mise en place de protections collectives, les marins professionnels sous-utilisent les EPI pour les yeux. Pour encourager leur adoption, l’IMP a élaboré une affiche de sensibilisation intitulée « À BORD, LES LUNETTES DE PROTECTION, ÇA SAUTE AUX YEUX. » Cette affiche vise à éduquer les marins sur les risques d’accidents oculaires et à souligner l’importance cruciale du port d’équipements de protection individuelle.

Fiches de Prévention à Disposition

Trois fiches synthétiques de prévention, disponibles en téléchargement dans le dossier web, résument les informations essentielles, notamment les statistiques clés de l’accidentologie oculaire, les principales causes d’accidents, les recommandations de prévention, et les bonnes pratiques en cas d’accident.

MÉMO SÉCUPÊCHE : Sensibilisation des Marins-Pêcheurs

Le projet MÉMO SÉCUPÊCHE, destiné à sensibiliser les marins-pêcheurs à la prévention des risques professionnels maritimes, propose une série de 6 animations vidéo, chacune accompagnée d’une fiche récapitulative. Les deux premiers numéros portent sur « Les 9 principes généraux de prévention » et « La prévention des risques de chute à bord des navires de pêche. »

L’IMP s’engage résolument à intensifier la sensibilisation et la prévention pour assurer la sécurité des marins professionnels face aux risques d’accidents, notamment ceux touchant les yeux.

Faute Inexcusable de l’Employeur : Analyse, Procédures et Conséquences

Faute Inexcusable de l’Employeur : Analyse, Procédures et Conséquences

Tout salarié victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle (AT/MP) peut invoquer la faute inexcusable de l’employeur pour obtenir réparation.

Définition de la Faute Inexcusable

La faute inexcusable résulte du manquement de l’employeur à son obligation de sécurité lors d’une AT/MP. L’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires à la protection de ses salariés, sous une obligation de moyens renforcée depuis 2015.

L’employeur peut s’exonérer de sa responsabilité en prouvant avoir pris toutes les mesures nécessaires.

Comment Reconnaître une Faute Inexcusable ?

La charge de la preuve repose sur la victime, démontrant la conscience ou le devoir de conscience de l’employeur face au danger. Les éléments pouvant mener à la reconnaissance incluent l’absence d’évaluation des risques, de mesures préventives, de mise à jour du DUERP, des moyens de protection insuffisants, et le défaut de vérification de l’efficacité des mesures.

Procédure de Reconnaissance de la Faute Inexcusable

  1. Une procédure de conciliation est initiée par la victime ou la CPAM pour un accord amiable avec l’employeur.
  2. Un procès-verbal (de carence, de conciliation, ou de non-conciliation) est établi par la CPAM après la procédure amiable.
  3. En l’absence d’accord, la caisse ou la victime peut engager une action judiciaire.

Le délai de prescription est de 2 ans à compter de la date de l’accident ou d’information par certificat médical établissant le lien de causalité.

Faute Inexcusable de l’Employeur et Indemnisation

  • Majoration de la Rente : En cas de reconnaissance, la victime a droit à une majoration de rente ou de capital versée par la CPAM.
  • Indemnisation des Préjudices : La victime ou ses ayants-droits peuvent réclamer une réparation pour divers préjudices, tels que les souffrances physiques et morales, les préjudices esthétiques et d’agrément, et la perte de possibilités de promotion professionnelle.

La faute inexcusable ne peut exonérer l’employeur en cas de faute de la victime.

Conclusion : La faute inexcusable de l’employeur est une démarche complexe, nécessitant la preuve d’un manquement à l’obligation de sécurité. La reconnaissance de cette faute peut entraîner des conséquences importantes, tant pour la victime que pour l’employeur.

Le Harcèlement au Travail : Sessions de Sensibilisation pour un Environnement Respectueux

Le Harcèlement au Travail : Sessions de Sensibilisation pour un Environnement Respectueux

Le harcèlement au travail est une réalité préoccupante qui peut affecter la santé mentale et physique des employés ainsi que la productivité des entreprises. Pour combattre ce fléau, la mise en place de sessions de sensibilisation en entreprise est cruciale.

La Réalité du Harcèlement au Travail

Le harcèlement au travail, qu’il soit moral, sexuel, discriminatoire, ou verbal, peut toucher n’importe qui, quel que soit son statut. Souvent dissimulé par la peur des représailles, sa prévention devient cruciale.

Rôle des Sessions de Sensibilisation en Entreprise

  1. Créer une Culture de Respect : Les sessions favorisent une culture d’entreprise basée sur le respect mutuel, éliminant le harcèlement de l’environnement professionnel.
  2. Identifier les Comportements Inappropriés : Clarifier les limites du harcèlement sensibilise les employés et permet d’identifier des situations potentielles.
  3. Encourager le Signalement : Les sessions montrent que la direction prend le problème au sérieux, encourageant ainsi les victimes à signaler les incidents.
  4. Responsabiliser les Témoins : Encourager les témoins à signaler le harcèlement les responsabilise dans la lutte contre ce problème.
  5. Prévenir les Conséquences Négatives : Les formations aident à prévenir la baisse de productivité et les arrêts maladie résultant du harcèlement.

Conclusion : Agir contre le Harcèlement au Travail

Le harcèlement au travail est un problème sérieux. Les sessions de sensibilisation ne sont pas seulement des formations obligatoires, mais aussi un investissement dans un environnement respectueux et productif. En sensibilisant les employés, nous contribuons à éradiquer le harcèlement et à créer des lieux de travail sécurisés, respectueux, et valorisants.

Le Ministère du Travail Lance la Campagne « Sécurité au Travail : Responsabilité de l’Entreprise, Vigilance de Tous »

Le Ministère du Travail Lance la Campagne « Sécurité au Travail : Responsabilité de l’Entreprise, Vigilance de Tous »

En 2021, 640 000 accidents du travail, dont 39 000 graves et 696 mortels, ont été enregistrés (données CNAM et MSA). Bien que ces chiffres aient diminué, le gouvernement vise à les réduire davantage. Le ministère du Travail a lancé un plan de prévention dans le cadre du 4ᵉ plan santé au travail (PST4) et du premier plan pour la prévention des accidents du travail graves et mortels (PATGM 2022-2025).

La campagne « Sécurité au Travail : Responsabilité de l’Entreprise, Vigilance de Tous » s’adresse à l’ensemble du monde du travail, y compris employeurs, travailleurs, et le grand public, avec pour objectif de diminuer la fréquence et la gravité des accidents.

Olivier Dussopt, ministre du Travail, souligne que chaque employeur doit garantir un environnement sûr, faisant de la sécurité une priorité partagée. La campagne se déploiera à travers plusieurs supports médiatiques, dont un film de 30 secondes, des spots radio, des annonces dans la presse, des contenus sur les réseaux sociaux, et une page Internet avec des ressources documentaires.

Générer une Conscience des Risques Professionnels

La campagne vise à sensibiliser tous les acteurs de l’entreprise, soulignant la responsabilité collective dans le changement de pratiques. Elle s’étend également au grand public, visant à faire des accidents du travail une préoccupation partagée et non une fatalité.

Les actions attendues incluent la promotion d’une culture de prévention, la sensibilisation aux risques professionnels, et la mobilisation de tous les citoyens. Les 9 principes généraux du Code du travail régissent l’organisation de la prévention, permettant une démarche efficace dans n’importe quelle situation de travail.

Dispositif Pluri-média pour la Sensibilisation

Un film, diffusé à la télévision, sera tourné sur un lieu de travail réel, capturant l’authenticité des moments post-accident. Des vidéos témoignages et des chroniques radio donneront la parole à des professionnels sur leurs pratiques sécuritaires.

La campagne utilisera également la presse nationale et régionale, illustrant l’ampleur du phénomène et la nécessité d’agir. Un kit de communication sera distribué aux acteurs institutionnels, aux organisations patronales, syndicales, et aux organismes de prévention.

Un centre d’informations sur le site du ministère informera et accompagnera travailleurs et employeurs sur les risques professionnels et les moyens de prévention.

Source : Ministère du Travail

Sécurité au Travail : Devoir de l’Entreprise, Vigilance de Tous

Sécurité au Travail : Devoir de l’Entreprise, Vigilance de Tous

Chaque jour, deux vies sont perdues et plus d’une centaine de personnes subissent des blessures graves au travail. Bien que le risque zéro ne soit pas réaliste, les accidents mortels et graves sur le lieu de travail demeurent inacceptables. Derrière ces chiffres alarmants se cachent des milliers de victimes et de proches dont la vie est bouleversée.

L’employeur détient la responsabilité de la santé et de la sécurité des travailleurs. Il est légalement tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir leur sécurité et préserver leur santé physique et mentale. Ces mesures doivent constamment s’adapter aux évolutions des circonstances et se concentrer sur trois axes fondamentaux :

  1. Des actions préventives face aux risques professionnels ;
  2. Des actions d’information et de formation ;
  3. La mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.

Vigilance Permanente

Éviter les accidents graves et mortels relève de la responsabilité de l’entreprise, et chacun doit être vigilant quant au respect des procédures, des gestes de sécurité, du port d’équipement, etc.

Dans le domaine de la santé au travail, de nombreux acteurs complémentaires interviennent. Leur mission consiste à sensibiliser employeurs et travailleurs aux risques professionnels, tout en accompagnant les employeurs dans la mise en œuvre de mesures préventives.

Il est crucial de reconnaître que derrière chaque statistique se trouvent des vies impactées. La sécurité au travail n’est pas simplement une obligation légale, c’est une responsabilité partagée, où la vigilance de chacun contribue à créer un environnement professionnel plus sûr pour tous.